de prix dans les jeux olympiques, N'est que toi proprement, divine Volupté, Et le plaisir des sens n'est-il de
rien compté? Pour quoi sont faits les dons de Flore, Le Soleil couchant et l'Aurore, Pomone et ses mets
délicats, Bacchus, l'âme des bons repas, Les forêts, les eaux, les prairies, Mères des douces rêveries? Pour quoi
tant de beaux arts, qui tous sont tes enfants? Mais pour quoi les Chloris aux appas triomphants, Que
pour maintenir ton commerce? J'entends innocemment: sur son propre désir Quelque rigueur que l'on exerce, Encor
y prend-on du plaisir.
Volupté, Volupté, qui fus jadis maîtresse Du plus bel esprit de la Grèce, Ne me dédaigne pas, viens-t'en loger
chez moi; Tu n'y seras pas sans emploi: J'aime le jeu, l'amour, les livres, la musique, La ville et la campagne,
enfin tout; il n'est rien
Qui
ne me soit souverain bien, Jusqu'au sombre plaisir d'un coeur mélancolique. Viens donc; et de ce bien, ô
douce Volupté, Veux-tu savoir au vrai la mesure certaine? Il m'en faut tout au moins un siècle bien compté; Car
trente ans, ce n'est pas la peine.
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By PanEris
using Melati.
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